L’eau, une ressource précieuse menacée
La pénurie d’eau
L’eau douce représente seulement 2,5% de toute l’eau sur Terre et 70% de celle-ci est gelée. Malgré cela, l’utilisation mondiale de l’eau continue de croître rapidement avec la croissante de la population mondiale et l’expansion des activités industrielles et agricoles. On estime que d’ici 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des régions de pénurie d’eau absolue, et 2/3 de la population pourrait être dans des conditions de stress hydrique.
Contamination de l’eau
En plus des contraintes d’approvisionnement en eau douce, la détérioration de la qualité d’eau douce disponible est une préoccupation supplémentaire en raison de la contamination croissante par les effluents rejetés. On se rend de plus en plus compte que les approches traditionnelles de traitement des eaux usées ne réussissent pas entièrement. Le traitement biologique est incapable de traiter certaines eaux usées et est incapable d’éliminer certains contaminants, y compris les produits de soins personnels, les produits pharmaceutiques, ainsi que les polluants prioritaires des activités industrielles et agricoles. Certains de ces contaminants se retrouvent dans notre eau potable et peuvent entraîner l’eutrophisation des plans d’eau de surface.
Ces défis liés à l’eau suscitent un vif intérêt pour de nouvelles approches pour:
- Réduire la consommation d’eau douce
- Traiter efficacement les eaux usées
Les technologies innovantes WETTTM de Terragon offrent le potentiel d’accomplir cela et sont capables d’éliminer les substances nocives et de dégrader les composés réfractaires qui restent intacts par de nombreuses autres approches.
La situation la plus complexe survient dans le cas de conversion des eaux usées fortement contaminées, comme les effluents industriels par exemple, en eau de qualité potable dépourvue d'agents pathogènes ou de contaminants, qui ne présente aucun risque pour la santé.
En général, plusieurs étapes de filtration, d’oxydation, de désinfection et de polissage sont nécessaires. Le traitement peut être simplifié dans l’un de ces deux cas : si les eaux usées ne sont pas fortement contaminées, comme le cas des eaux grises par exemple, et/ou si l’utilisation finale ne nécessite pas d’eau potable, comme le cas de l’irrigation.
Les définitions suivantes sont utiles pour comprendre les options adoptées actuellement. Dans tous ces scénarios de réutilisation de l’eau, le concept en jeu est celui du traitement des eaux usées pour les rendre adaptées à l’usage.
Eau grise recyclée
L’eau des activités de baignade et de lessive réutilisée avec ou sans traitement est appelée eau grise recyclée. Les utilisations potentielles comprennent la chasse d’eau des toilettes, l’irrigation, le nettoyage et, dans certains cas, la douche et la lessive, mais pas l’eau potable. Les eaux grises recyclées sont généralement envisagées pour les maisons, les immeubles d’appartements, les hôtels, les camps et parfois les écoles ou les institutions gouvernementales comme les prisons. Les eaux de toilette et de cuisine ne sont pas des eaux grises. Elles sont appelées eaux noires ou eaux usées. Toute eau contenant de l’eau de toilette est considérée comme eau usée. Les scénarios de réutilisation des eaux grises nécessitent une plomberie distincte pour les eaux noires et les eaux grises.
L’eau recyclée
Les eaux usées collectées dans les foyers, les entreprises ou les industries d’une communauté et envoyées vers une installation de traitement centralisée sont appelées eaux recyclées. Cette eau peut être traitée à un niveau compatible avec sa réutilisation prévue, que ce soit pour l’irrigation, la construction, le refroidissement, l’exploitation minière, la recharge des aquifères souterrains, l’alimentation des installations commerciales et industrielles, ou même l’utilisation comme eau potable.
Réutilisation directe d’eau potable
L’eau de récupération utilisée pour répondre en tout ou en partie aux besoins en eau potable d’une communauté est appelée réutilisation directe de l’eau potable. L’eau récupérée est mélangée au réseau de distribution d’eau potable d’une communauté ou peut être la seule source d’eau potable pour cette communauté.
Réutilisation indirecte d’eau potable
La réutilisation indirecte de l’eau potable concerne l’eau récupérée qui sera éventuellement utilisée comme eau potable mais qui est indirectement fournie en la mélangeant à l’eau de source utilisée pour produire de l’eau potable. L’eau récupérée est utilisée pour recharger ou reconstituer les aquifères (eaux souterraines) et les eaux de surface, et l’eau de ces sources reçoit un traitement supplémentaire dans une usine de traitement d’eau potable avant d’être distribuée à la communauté.
Gaspiller notre potentiel d’économies de GES
Les matériaux que les Canadiens jettent quotidiennement ont un impact colossal sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). Chaque année, 54 tonnes de GES sont émis par le rejet de matières résiduelles, principalement en raison du dégagement de méthane des décharges. Le méthane a un potentiel de réchauffement planétaire 21 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. Lors de la Conférence Paris Climat 2015, le Canada a approuvé l’objectif de maintenir le réchauffement climatique à un maximum de 1,5°C, un objectif très ambitieux. Cela signifie que le Canada doit dépasser l’objectif de 30% de réduction des GES par rapport aux niveaux de 2005 mis par l’ancient gouvernement conservateur d’ici 2030. Le résultat: une baisse des 726 tonnes d’émissions de GES d’aujourd’hui à au moins 512 tonnes en 14 ans .
Fondamentalement, si le Canada retirait chaque voiture et chaque camion de la route, chaque train de la voie ferrée et chaque avion du ciel, nous serions encore à environ 25% de l’objectif visé. Il est clair que chaque secteur de l’économie du Canada doit subir des coupures drastiques; on peut pratiquement entendre les gémissements de «notre économie». Cependant, il existe un domaine dans lequel nous pouvons rapidement influencer les réductions de GES de façon considérable et en tirer des avantages économiques à court terme. C’est un domaine où nous négligeons littéralement le potentiel d’économies de GES: le secteur de gestion des matières résiduelles. Si le Canada appliquait le modèle TRU «Utilisation totale des ressources» à son secteur de gestion des matières résiduelles, et que chaque flux de déchets soit traité en fonction du potentiel de récupération maximal au sein de la communauté où il est produit (c’est-à-dire la réutilisation locale, le compostage, le recyclage et la récupération d’énergie), l’intégralité des GES libérés par les sites d’enfouissement pourraient être complètement évitées, ce qui représente 25% de l’objectif actuel de réduction des GES.
La valorisation énergétique locale des matières résiduelles est possible grâce à des appareils de production d’énergie à multi-carburant. Le Système de Micro Auto Gazéification de Terragon (MAGSTM) offre à n’importe quel habitat la possibilité de devenir «habitat zéro déchet» ou «habitat TRU», jouant un rôle complémentaire à la réutilisation, le compostage et le recyclage des matériaux. Même si MAGSTM remplaçait les sites d’enfouissement au Canada, il représenterait 13% de l’objectif de réduction des GES du Canada. Ce montant équivaut à 51% des émissions du total des GES générés par l’ensemble de l’industrie de gestion des matières résiduelles. MAGSTM améliore à lui seul l’empreinte de GES du Canada de manière significative, mais le besoin d’une révolution totale du secteur de gestion des déchets est clair. D’autres ressources réutilisables dont les Canadiens négligent souvent comprennent l’eau. Des technologies telles que WETTTM nous permettent de réutiliser les eaux grises dans nos maisons en réduisant la consommation d’eau potable jusqu’à 85%. Nous devons nous approprier toutes nos ressources pour réduire l’empreinte carbone du Canada, eau et déchets compris; il est temps d’arrêter de gaspiller nos économies de carbone!